Espérée publiquement par de nombreux secteurs professionnels, cette mesure vise à répondre à l’incertitude qui entoure les perspectives économiques et fragilise les perspectives d’insertion des jeunes dans le contexte persistant de la crise sanitaire.

CDI, CDD, alternance : les primes à l’embauche des jeunes sont prolongées
Le gouvernement a décidé de proroger les aides exceptionnelles financées dans le cadre de son Plan de relance pour soutenir les recrutements des personnes âgées de moins de 26 ans en CDI, en CDD d’au moins trois mois, ainsi qu’en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.
Aide à l’embauche des jeunes prolongée jusqu'au 31 mars 2021 inclus
Dans un contexte dégradé, le volet « Jeunes » du plan gouvernemental de soutien à l’activité a permis d’éviter un effondrement des recrutements. Selon un bilan intermédiaire présenté par le ministère du Travail lors du Conseil des ministres du 6 janvier 2021, plus d’un million de moins de 26 ans ont été recrutés sur des contrats à durée indéterminée ou déterminée de 3 mois et plus depuis le lancement de la prime exceptionnelle à l’embauche le 1er août, soit un niveau quasi équivalent à celui de 2019.
Toutes les entreprises, de même que les associations, sont éligibles au dispositif. Les employeurs disposent de quatre mois à partir de la date d’exécution du contrat pour demander aux services de l’État à bénéficier de cette aide versée sous certaines conditions par l’Agence de services et de paiement (ASP). En particulier, l’AEJ, pour Aide à l’embauche des jeunes, ne peut être accordée à une entreprise ayant procédé à un licenciement économique sur le poste concerné depuis le 1er janvier 2020.
Son montant est de 4 000 euros maximum pour un salarié à temps plein, les versements s’effectuant à un rythme trimestriel sur production d’une attestation de présence du salarié par l’employeur, toujours dans un délai de quatre mois. Il était initialement prévu que le dispositif s’éteigne après le 31 janvier 2021.
Toutefois, comme annoncé par la ministre du Travail, Élisabeth Borne, il sera donc maintenu pour les recrutements effectués jusqu’au 31 mars 2021 inclus.
Alternance
La même date de prorogation a été retenue pour l’aide accordée au titre des embauches en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, sans que cette prime soit cumulable avec celle prévue pour les recrutements en CDI ou en CDD.
Les conditions restent inchangées par rapport à celles en vigueur pour ce type de recrutement sur des dispositifs de formation en alternance, quel que soit le niveau de qualification visé depuis, cette fois, le 1er juillet 2020.
Prévu jusqu’alors pour prendre fin à compter des contrats conclus après le 28 février 2021, le bénéfice de la prime demeure ainsi ouvert un mois supplémentaire aux entreprises avec des modalités qui diffèrent selon leur taille.
- Celles employant moins de 250 salariés peuvent y prétendre sans condition.
- En revanche, les employeurs ayant un effectif supérieur doivent s’engager à atteindre un seuil de 5 % ou de 3 % de contrats d’alternance et/ou favorisant l’insertion professionnelle (Volontariat international en entreprise ou Convention industrielle de formation par la recherche).
Le montant de l’aide de l’État varie en fonction de l’âge du salarié recruté en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation :
- Une aide de 5 000 euros pour les moins de 18 ans ;
- Une aide de 8 000 euros pour les majeurs.
Au 2 janvier, quelque 386 000 dossiers de demandes avaient été reçus par l’Agence de services et de paiement. Plusieurs branches professionnelles ont d’ores et déjà exprimé leur souhait de voir cette aide prolongée au-delà du 31 mars 2021, le dossier étant actuellement étudié par le gouvernement.