Le gouvernement avait promis qu’un plan de relance pour soutenir la formation en apprentissage serait annoncé avant le vendredi 5 juin. Promesse tenue la veille avec la présentation d’une série de mesures par la voix de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, à l’issue d’une réunion au sommet présidée par le président de la République, en présence d’une dizaine d’organisations patronales et syndicales et de plusieurs ministres, pour faire le point sur la situation économique et les dispositions restant à prendre en urgence avant l’élaboration à la rentrée prochaine de septembre d’un plan national destiné à redresser l’activité mise en berne par la crise épidémique de Covid-19.
Sans attendre le résultat de concertations lancées dans la foulée entre le gouvernement et les partenaires sociaux devant s’achever avant la nouvelle étape de sortie du déconfinement attendue pour le 22 juin, le plan pour « sauver » l’apprentissage a été arrêté par l’exécutif pour répondre aux demandes, nombreuses, de l’ensemble des acteurs de cette voie de formation en alternance : employeurs qui anticipent des difficultés durables et des révisions à la baisse de leurs recrutements en raison de l’incertitude pesant sur leur niveau d’activité, organismes de formation redoutant une mise en péril de leur équilibre budgétaire, jeunes candidats à l’apprentissage qui voient leur projet de formation, et donc leur avenir professionnel, se compliquer sérieusement.