Se reconvertir pour mieux rebondir : la période de reconversion ou PREC
À partir du 1er janvier 2026, une nouvelle mesure facilite la reconversion professionnelle des salariés. Elle est à la main de l’employeur et permet le développement de nouvelles compétences, en formation, et en entreprise. Une opportunité pour faire évoluer vos salariés
Un levier d’adaptation pour l’avenir : la période de reconversion
En période de mutations économiques ou technologiques, la reconversion devient un outil essentiel pour anticiper les changements et maintenir l’emploi.
Elle ouvre de nouvelles perspectives, tant pour les petites entreprises qui veulent garder leurs talents que pour les salariés souhaitant évoluer ou se réorienter dans un environnement en mouvement dans un projet porté par l’employeur. Elle ne remplace pas un projet de Transition Professionnelle mobilisable directement par le salarié.
La période de reconversion, c’est quoi ?
La période de reconversion est un dispositif de formation mobilisé par l’employeur qui accompagne les salariés à changer de métier ou à évoluer dans leur parcours professionnel en se formant.
Le salarié peut ainsi développer de nouvelles compétences reconnues, comme une qualification inscrite au RNCP ou validée par un CQP ou un ou plusieurs blocs de compétences.
Deux options possibles : interne ou externe
- En interne, le salarié reste dans son entreprise. Un accord écrit précise la durée et l’organisation de la reconversion. Son contrat de travail n’est pas modifié, et il continue de toucher son salaire pendant cette période.
- En externe, la reconversion se fait dans une autre entreprise. Le contrat de travail d’origine est suspendu le temps du nouveau parcours, défini par écrit. Si la période d’essai se passe bien, le salarié peut choisir de rester dans l’entreprise d’accueil ; sinon, il retrouve son poste ou un emploi équivalent dans son entreprise d’origine.
Des formations accessibles et encadrées
Les actions de formation durent entre 150 et 450 heures, étalées sur un maximum de douze mois.
Les formations peuvent aller jusqu’à 2 100 heures sur trois ans si un accord de branche ou d’entreprise l’autorise. Pendant la reconversion, le salarié bénéficie d’une protection sociale complète, comme pour son emploi habituel, notamment en cas d’accident du travail.
Un financement sécurisé
Les frais pédagogiques et, dans certains cas, la rémunération du salarié peuvent être pris en charge par Uniformation.
Le Compte personnel de formation peut être mobilisé partiellement pour une reconversion interne ou totalement pour une reconversion externe. Les modalités concrètes seront fixées par la branche professionnelle à laquelle vous êtes rattaché, en fonction de votre convention collective.
Aucune participation financière ne peut être demandé au salarié par un organisme de formation, sauf s’il mobilise son Compte personnel de formation (CPF) pour cofinancer son parcours.
Un dispositif encadré pour les PME
Dans les petites entreprises, la reconversion peut être mise en place sans négociation syndicale. L’employeur peut définir directement les modalités et doit consulter le comité social et économique (CSE) s’il existe.
Ce cadre souple facilite la mise en œuvre de la mesure, tout en garantissant les droits du salarié.
Des décrets d’application sont attendus pour préciser les modalités opérationnelles de la PREC et le cadre de financement de ce nouveau dispositif.